La discothèque, lieu de prédilection des danseurs, des fêtards et des dépravés. Au fond, ça ne pouvait me faire que du bien. Peut-être allais-je faire une bonne rencontre. Depuis que j'étais arrivé à Bora Bora, j'avais vu ma chambre, rencontré quelques charmantes demoiselles au bar, mais rien de bien exceptionnel. Et ce soir j'allais mettre du piment dans mon séjour. Adieu les dilemmes à propos de l'entreprise de mon père, adieu mes inquiétudes à propos de mon père, j'allais m'accrocher à ce que je voulais vraiment : oublier tout ce qui me tombait sur le coin de la tête depuis quelques semaines. Dans ma chambre s'entassait toutes mes affaires, j'avais pour l'instant formellement refusé que quelqu'un s'occupe du ménage à l'intérieur de mon bungalow, j'avais moi-même honte de mon bordel permanent. A droite, traînait une chaussette ornée d'un verre à cocktail vide, j'aurais pu prendre des clichés et les faire passer pour ceux d'une scène de crime sans problèmes tant c'était un foutoir. Pour me défiler ce soir-là, j'avais même penser à ranger. Et Dieu seul sait que ça ne m'arrive pas souvent. Puis je m'étais raisonné « Allez mon Nono, va faire la fête un peu, ça te coûte rien ». Non pas que je n'aimais pas boire, ni les filles, mais la foule m'énervait, j'étais un solitaire dans l'âme. Paquet de cigarette dans la poche, chapeau sur la tête, je passais la porte de mon bungalow et la fermait à double tour. Je marchais le nez, répondant aux clins d’œil de la femme de chambre d'au moins soixante ans en face qui depuis que j'étais arrivé, traînait bien trop souvent à mon goût autour de mon habitation. La discothèque à laquelle je me rendais était très originale, j'aimais bien le côté authentique de Bora Bora, même ce lieu de fête avait quelque chose de spécial, quelque chose de différent comparé aux boites américaines et européennes que j'avais pu fréquenté. Les videurs à l'entrée des discothèques ont toujours ce regard bizarre, ils vous toisent de haut en bas d'une manière qui prête à rire, mais vous êtes obligés de vous retenir si vous n'avez pas envie de vous faire refoulé vite fait bien fait.
Arrivé dans la boite, j'avais une furieuse envie d'en ressortir aussi sec mais je ne le fis. Je me retournais vers la seule chose qui pouvait me permettre d'être à l'aise : l'alcool. Je commandais une série de cinq shooter au barman puis une jolie demoiselle m'offrit un whisky, puis je lui offris moi-même une vodka caramel. Et à mesure que le temps passait, son souffle était de plus en plus proche du mien. A dire, je commençais à voir les gens en triple et j'avais l'impression de flotter sur un nuage à des milliers de kilomètres de Bora Bora. On s'est embrassés... Puis son mec est arrivé. Il a commencé à me mettre son poing dans la figure. Ce que je n'ai pas beaucoup apprécié. Alors j'ai visé un endroit sensible chez l'être masculin avec mon genou. Pour ne pas me faire remarquer et mettre à la porte par le videur, je me suis dirigé, bousculant toute la boite sur mon passage, vers le fond du lieu. C'était bizarre, enfin je veux dire, sur le coup, vu que j'étais complètement ivre, j'ai trouvé ça bizarre, y'avait des filles qui dansaient quasiment nues. Alors, dans un élan de débilité ahurissant, j'ai retiré moi aussi presque tous mes vêtements et j'ai traversé la salle en hurlant comme Tarzan. Et puis, je me suis arrêté à côté d'une de ces demoiselles et j'ai dandiné mes fesses à ses côtés. Ce qui est bien avec l'alcool, c'est qu'il brise environ toutes les barrières. Et vous faire des trucs affreux, qui suffirait à tuer votre grand-mère si elle vous voyait. Enfin cette fille, elle était jolie et puis de toutes façons, j'étais plus à ça près « Saluuuuut. Moi c'est Tarzan ».

Le Récife Discothèque était le lieu où Vi' passait le plus de temps lors de la semaine, car quoi qu'elle fasse comme métier, barwoman ou strip teaseuse elle avait été embauchée en exclusivité dans ce club. Cela n'était pas pour lui déplaire car après tout elle adorait ce lieu et connaissait la plupart des gens qui le fréquentait. En sous vêtements, la jeune femme dansait sur la piste autour d'une barre tout en regardant les gens qui était devant elle pour voir un peu si elle connaissait les clients ou pas. Puis elle vit un jeune homme qui arriva tout nu ou presque devant elle en criant "Moi c'est Tarzan". Généralement, le jeune femme aurait appelé la sécurité, mais elle sentait l'alcool sortir de la bouche du jeune homme, alors elle le laissa là et le regarda en répondant. Et moi c'est Jane ! dit elle en rigolant un instant puis, elle prit l'initiative de faire un show privé au jeune homme. Elle lui prit le bras, puis des clés derrière le comptoir et se dirigea vers un sofa privé. Se faisant huée par ceux qu'elle laissait, elle fit semblant de ne pas entendre. Puis elle pénétra dans le sofa suivit du jeune homme. Elle le fit s'asseoir sur la canapé, puis elle le regarda et lui mit la tête dans sa poitrine tout en dansant sensuellement assise sur lui. Vi' faisait ce métier depuis quelques années maintenant et elle aimait ce métier, elle aimait chauffer les mecs et danser tous les soirs. C'était un métier comme les autres après tout, elle n'en avait pas honte même elle était plutôt contente d'avoir cette vie car c'est celle qu'elle avait choisis. Puis elle se releva et dansa autour de la barre, en l'entourant de ses jambes et tournant autour regardant le jeune Tarzan dans les yeux, qu'elle dévorait sensuellement. Lui tendant la main, elle lui prit et le tira jusqu'à elle et là elle l'embrassa avec fougue, tout en lâchant la barre pour utiliser le jeune homme comme barre, elle passa une jambe au niveau de l'intimité du jeune homme tout en lui léchant le cou sensuellement.