Andrew Nolan Petterson

ÂGE ♛ 22 années. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ♛ Le 14 mars à Timişoara, en Roumanie. NATIONALITÉ ♛ Américaine. ORIGINE(S) ♛ Américaines & Roumaines. SURNOM(S) ♛ No', Nolou, Nono. ORIENTATION SEXUELLE ♛ hétéro. MÉTIER/ÉTUDES ♛ étudie l'art, sans emploi. STATUT ♛ célibataire. GROUPE ♛ touristes. CRÉDIT BANNIÈRE ♛ kiwiXD. CÉLÉBRITÉ ♛ Luke Grimes.

Méfiant ► Certaines épreuves de la vie de Nolan lui ont appris à ne pas faire confiance à n'importe qui. La rencontre qu'il a fait d'une certaine Capucine dans sa jeunesse, l'a forgé à étudier la situation et à prendre le temps de connaitre les gens avant de leur accorder sa confiance.
Souriant ► En dehors de sa méfiance, il est avenant et souriant, il aime apprendre des autres, être à leur contact et s'enrichir de nouvelles cultures, ce trait de caractère lui vient surement de sa mère.
Colérique ► Comme on dit "qui s'y frotte s'y pique", et quand on se frotte à Nolan, il vaut mieux assurer ses arrières. Autant il peut être doux comme un agneau, si on le provoque, il peut s'énerver très rapidement.
Rêveur ► Comme tout artiste qui se respecte, Nolan se laisse souvent aller à ses rêveries, et s’enthousiasme facilement d'un paysage, d'une situation ou de tout autre chose encore.
Indépendant ► "Chacun pour soi et le soleil pour tous." Nolan est de ceux qui n'ont besoin de personne, ou qui s'en persuade. Il n'a pas besoin d'être entouré pour se sentir heureux.
Lunatique ► Le chaud et le froid, cela lui vient sans doutes de son père. On ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec Nolan. On se demande même parfois si lui même sait vraiment ce qu'il veut et ce qu'il est.
Tolérant ► Il déteste l'intolérance au plus haut point. Pour lui, on doit accepter son prochain avec ses qualités, ses défauts et ses valeurs.

ONCE UPON A TIME

Timişoara, Roumanie. LE 14 MARS 1989.

« Dépêchons, dépêchons. Nous n'avons plus beaucoup de temps. Le travail va bientôt commencer. » C'était le premier accouchement dans la nouvelle maternité de Timişoara, cela mettait sur les épaules de la sage-femme et du médecin roumains une pression supplémentaire. D'autant plus que ce n'était pas n'importe quel accouchement... Mais bien celui de la femme qui avait financé cette maternité grâce à l'aide financière non négligeable de son mari. Elle était aussi ouverte et souriante, aussi docile et tolérante, que son mari était froid et fermé, colérique et intolérant. Ici, tout le monde aimait Mme Petterson, elle était elle-même roumaine, avait grandi à la capitale et se sentait par conséquent proche de ce peuple, de cette culture, de ce pays. Elle venait d'une famille modeste, presque aisée, en comparaison aux habitants de son pays mais rien de comparable à la richissime famille de Mr Petterson, qui avait grandi à Los Angeles, aux Etats-Unis, fils d'un grand chef d'une firme pétrolière et d'une riche héritière. On se demandait souvent, dans les cafés du coin, où les rumeurs circulaient vite comment deux êtres si différents avaient pu se rencontrer et s'aimer. C'était pourtant une histoire plutôt banale... Le père de Mr Petterson l'avait envoyé faire ses études à Paris, c'était là-bas qu'il avait rencontré la future Mme Petterson, qui faisait elle aussi ses études dans la capitale française, grâce à ses propres économies et à celles de ses parents. On raconte que Mr Petterson est tombé instantanément amoureux de Luminita, de sa fraîcheur, de son investissement et de son côté altruiste. C'était ainsi qu'avait commencé une merveilleuse histoire d'amour. Après leurs études, ils avaient tout deux décidé de partir s'installer à Los Angeles. Enfin, Jules Petterson avait décidé qu'il en serait ainsi, et elle, amoureuse, éperdument amoureuse, l'aurait suivi jusqu'au bout du monde. Une de leur domestique raconte que Luminita avait le mal du pays mais que son amour pour Jules dépassait tout le reste. Elle était dynamique et elle faisait du bien à son fiancé, elle lui apportait la fantaisie qu'il manquait à son existence. Certains disent qu'il était heureux, qu'il souriait, qu'il aurait déplacé des montagnes pour sa future femme et ils commençaient alors à parler tout deux de comment ils pourraient les autres avec leur argent, l'héritage des parents de Jules décédés dans un accident de voiture, il se chuchote que ça ne l'a jamais vraiment rendu triste et qu'il ne les aimait au fond pas beaucoup l'un et l'autre. Environ deux ans après leur installation à Los Angeles, Luminita était devenue Mme Petterson. C'est peu après ce mariage que le projet d'une maternité à Timişora lui ait venu, son mari a tout de suite approuvé son idée. Mais il se renfermait de plus en plus sur son travail, la mort de son père lui avait laissé beaucoup d'argent, mais aussi beaucoup de travail... Ils se rendirent plusieurs fois ensemble en Roumanie et les échographies s’enchaînaient, rendant le couple heureux et impatient. Par un bel hasard, l'inauguration de la maternité coïncidait à deux jours près avec la naissance d'Andrew. Andrew Nolan Petterson.


Los Angeles, Etats-Unis. LE 14 MARS 1999.

« Maman ! Il est où Papa ? » « Il arrive mon cœur, il arrive ». Il rayonnait sur la villa de Los Angeles un beau soleil du mois de mars et Mme Petterson était allongé sur son transat au balcon de sa chambre. Andrew courait à travers la maison depuis maintenant trente minutes, sautant de joie à l'idée de voir son père pour le jour de ses dix ans. On ne pouvait pas dire que ce dernier le délaissait, il essayait de faire de son mieux pour le voir le plus souvent possible mais il avait beaucoup de travail et avait donc forcément moins de temps à consacré à « son petit homme ». Andrew sentait déjà que c'était difficile de gérer une telle entreprise pour son papa et que ça ne le rendait pas heureux. En vérité Mr Petterson n'avait le sourire qu'après de sa femme et de son fils. Il aimait entendre les récits d'école, les récits des actions de sa femme, mais ses affaires le lassait... Si bien qu'il ne savait pas toujours bien pourquoi il continuait, il aurait très bien pu la revendre. Mais s'il savait que son père avait été absent, il savait aussi qu'il s'était battu pour monter cette entreprise, et il n'avait pas de ruiner ce à quoi il avait consacré sa vie, pour offrir une vie correct à sa femme et ses enfants.
Andrew courait donc comme un fou, et s'est jeté sur la porte quand il a entendu la voiture de son père arriver dans l'allée de la villa. « Papaaaa ! » Le bonheur du petit garçon se lisait sur son visage, il avait le même sourire que son père. Un sourire que peu de gens, en dehors de la demeure familiale, avaient l'occasion de voir. Le petit Andrew déballait ses cadeaux : un avion télécommande et une palette à dessin, ainsi que tout le nécessaire pour dessiner. Les étoiles dans ses yeux témoignaient de son contentement. Il nourrissait en effet une fascination pour l'art depuis quelques années, il adorait aller au musée et il adorait aussi dessiner. Ce fut une après magnifique qui prouvait une nouvelle fois à Mr Petterson, qu'il n'avait besoin que de l'amour de son fils et de Luminita.

Los Angeles, Etats-Unis. LE 12 AVRIL 2011


Oui, Nolan. Si tu lis cette lettre, c'est qu'il m'ait malheureusement arrivé quelque chose. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi tu as fini par détester qu'on t'appelle Andrew. Mais je t'avoue maintenant que moi même j'ai toujours préféré Nolan. C'est ta mère qui voulait qu'on te donne ce deuxième prénom, et rien que pour ça, je le trouve magnifique. Je sais que ça n'a pas toujours été facile ces derniers temps, tu as passé le cap douloureux de l'adolescence, pendant laquelle tu as testé tes limites, et les nôtres. Tu as fini par croire que ton argent t'offrirait tout, les filles, la drogue, la gloire. Je repense à cette fois-là, où on a appelé à la maison car tu étais allé trop loin, que tu avais été retrouvé inconscient dans une ruelle, avec une fille nue allongée à tes côtés. Je ne comprenais pas, je ne savais pas ce qu'on avait fait de mon petit bonhomme. J'ai pourtant toujours essayé d'être le meilleur père possible pour toi. J'ai fait de mon mieux pour associer ma vie professionnelle et ma vie familiale. A croire que j'ai lamentablement échoué. Maintenant, je ne comprendrais jamais ce qu'il se passait dans ta tête pendant cette période noire de notre existence... Heureusement cette perte de conscience a amené une prise de conscience, tu as changé à nouveau, mais tu n'es redevenu qu'une pâle copie de mon fils, qu'une pâle copie du gamin de seize ans qui était encore heureux. Le gamin de dix-huit ans, heurté par ses deux années de dérive, n'était plus le même, n'avait plus la même âme. Il n'était jamais, il se contentait d'essayer. Ta mère et moi n'avons jamais su comment faire pour te sortir de cette spirale infernale... On savait que tu continuais parfois à te droguer, mais tu faisais de tels efforts que nous ne pouvions te blâmer, nous savions que la pente serait longue à remonter. Les deux années qui suivirent ont été une longue escapade pour nous trois et puis miraculeusement, un matin, quand je suis descendu dans le jardin, je t'ai vu, ton chevalet planté dans l'herbe et ton pinceau à la main. Je n'ai jamais été aussi fier et heureux que ce matin-là, tu sais. J'ai su que tu avais enfin passé le cap... J'avais retrouvé mon enfant, enfin. Nous n'en avons jamais parlé, nous avions pour habitude d'être très pudique dans nos sentiments, dans notre ressenti, et nous ne parlions presque jamais à cœur ouvert. Sans doutes qu'une fois que nous ne pourrons plus communiquer, nous le regretterons, mais qu'importe...
Je le répète mais si tu lis ceci, c'est que je ne suis définitivement plus de ce monde. Je te lègue l'entreprise, comme tu t'en doutes, mais aussi la villa à Los Angeles, dans laquelle j'aimerais que ta mère vive elle aussi. Je sais que tu sauras quoi faire, je sais que tu sauras quoi décidé pour l'entreprise, je te laisse la vendre si tu le veux. Cela n'a pas toujours été facile de mon vivant, j'ai eu de longues périodes de doutes et géré une pareille firme demande des sacrifices énormes. Ne te mine pas pour moi, n'écoute que ton cœur, je sais que tu prendras la bonne décision. Je sais aussi que tu aimes faire tes études d'art, et personne ne t'en tiendra rigueur si tu décides de te donner à fond dans cette voie. Fais ce qu'il te semble juste. Je t'aime mon fils, et tu es la plus belle réussite de ma vie. Ne fais pas comme moi, réalise vite quelle sera la plus belle réussite de ta vie, et consacre-toi surtout à elle. Bonne chance dans la vie, prends soin de ta mère. Et surtout, n'oublie jamais, que quoi qu'il arrive, tu as toujours eu le choix.

Quelque part dans le ciel, entre Los Angeles et Bora Bora.

Maman,

Ne t'inquiètes pas, je ne me suis pas enfui, j'ai juste besoin de me ressourcer pour pouvoir prendre la bonne décision. Je n'ai tellement pas envie de finir par regretter, pour papa, je me dois de prendre le temps de la réflexion. Je ne savais pas comment te dire que j'aillais t'abandonner dans une période de deuil si difficile à vivre pour toi. Excuse moi d'être un lâche. Je n'ai pas toujours été un adolescent facile... Mais la vérité, c'est qu'on m'a brisé le cœur, et je voulais me venger sur le Monde entier. Cette fille, j'aurais donné ma vie pour elle, je me serais jeté d'un pont, j'aurais mangé des araignées vivantes, j'aurais été chercher quelque chose à l'autre bout de la planète si elle me l'avait demandé. Et pour cause, j'ai même fait du trafic de drogue pour ses beaux yeux, parce que tu sais très bien que je ne l'aurais jamais fait pour l'argent. Et bien maintenant tu sais pourquoi, je voulais être intéressant à ses yeux, je voulais valoir plus que le fils de riches qui aime dessiner, je voulais être plus que ça. Elle, elle voulait vendre de la drogue, alors je l'ai suivi. La suite, tu la connais... Je ne savais pas ce que c'était qu'être amoureux, j'étais pas protégé contre ça, elle m'a utilisé. Mais je ne suis plus influençable maintenant, ah ça non. Plus personne ne me marchera sur les pieds, je te le jure.
Alors pour l'instant je m'envole vers Bora Bora, papa avait laissé des fonds pour un voyage, à croire qu'il avait anticipé mon besoin de prendre l'air loin de Los Angeles. J'ai choisi Bora Bora. Je te reviendrai maman, le plus vite possible et avec une décision qui viendra du fond de mon cœur. Je t'aime.
Nolan.